Les marchés continuent de grimper, les taux d'intérêt devraient baisser
Perspectives et stratégies de septembre 2025
Faits saillants macroéconomiques pour août
- Le PIB américain du T2 de 2025 a été révisé à la hausse à +3,3 % (contre +3,0 %) en croissance annualisée par rapport au trimestre précédent, un fort rebond comparativement à la contraction de -0,5 % au T1 de 2025. La contribution des exportations nettes à la croissance du PIB est passée d’un frein de -4,6 % au T1 (alors que les entreprises ont fait le plein de stocks pour anticiper les tarifs douaniers) à une hausse de +5,0 % au T2. Les dépenses de consommation continuent de soutenir la croissance, à +1,6 % au T2, après une hausse de +0,5 % au T1.
- Le PIB canadien s’est affaibli considérablement pour s’établir à -1,6 % au T2 de 2025 (annualisé), ce qui correspond globalement aux prévisions de la BdC de -1,5 % dans le RPM de juillet. Les exportations nettes ont pesé -8,1 % sur le PIB et les exportations ont diminué de 26,8 %, reflétant l’ajustement marqué des expéditions à destination des États-Unis à la suite de la hausse des stocks avant l’entrée en vigueur des tarifs douaniers au T1.
- Le marché du travail demeure particulièrement intéressant et préoccupant, car nous constatons une incertitude menant à la fois à un faible taux d’embauche et à un faible taux de congédiement aux États-Unis, où le taux de chômage a légèrement augmenté tout en restant relativement faible à 4,3 % (en hausse par rapport à 4,2 % en juillet), avec seulement 22 000 emplois créés en août (moyenne de 29 000 emplois par mois sur trois mois). Le taux de chômage canadien a augmenté à 7,1 % en août (contre 6,9 % en juin et juillet), les emplois ayant diminué de 66 000 en août après une baisse de 41 000 en juillet. La population active a également diminué de 0,1 % au cours du mois. Nous considérons que les inquiétudes quant à un nouvel affaiblissement des données sur l’emploi sont l’un des principaux facteurs à l’origine des attentes de baisse des taux des banques centrales.
Marchés financiers en août
- Le TSX a affiché un rendement de cours de 4,8 % et un rendement total de 5,0 % (dividendes inclus) en août, ce qui a porté les rendements depuis le début de l’année à 15,5 % et 17,6 %, respectivement. Pendant ce temps, le S&P 500 a affiché un rendement de cours de 1,9 % et un rendement total de 2,0 % pendant le mois, avec des rendements depuis le début de l’année de 9,8 % et 10,8 %, respectivement, le tout exprimé en monnaie locale.
- Les marchés boursiers américains ont continué de grimper en août, alors que la saison des résultats du T2 de 2025 s’est terminée avec environ 80 % des sociétés du S&P 500 dépassant les attentes et que la croissance annuelle des bénéfices a été d’environ 12 %. Les Sept magnifiques et le secteur des technologies sont restés des moteurs clés dans le rendement depuis le début de l’année, alors que l’engouement pour l’IA et les dépenses d’investissement se poursuivent, bien que nous ayons assisté à une certaine rotation en août en raison du bon rendement des secteurs des matériaux, des soins de santé et de l’énergie.
- Au Canada, nous augmentons notre objectif de fin d’année pour l’indice composé TSX de 28 600 à 29 900, alors que nous venons de terminer une période des bénéfices positive au T2 de 2025 et que les prévisions sont à la hausse pour 2026. Nous sommes également plus confiants quant à l’issue favorable des négociations sur le commerce et la sécurité entre le Canada et les États-Unis, alors que l’ACEUM continue de protéger la majorité des exportations canadiennes vers les États-Unis de l’effet des tarifs douaniers, malgré les difficultés persistantes dans certains secteurs. Nous nous attendons toutefois à une plus grande volatilité au deuxième semestre de 2025, car les tensions commerciales et les risques événementiels exercent toujours une pression alors que nous avançons vers une année 2026 plus stable.