Gros plan sur un jeune homme effectuant des calculs et saisissant des données dans un ordinateur.

Bulletin trimestriel : Répartition de l’actif

Tout tourne autour de l’inflation

Au cours du premier semestre 2023, les principales préoccupations concernaient surtout la hausse des taux d’intérêt par les banques centrales pour lutter contre l’inflation provoquée par les mesures de relance budgétaire et monétaire, les efforts de lutte contre la pandémie, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la volatilité des produits de base. Les craintes de récession sont également un thème récurrent depuis plus d’un an, et quelques faillites bancaires notables ainsi que l’incertitude concernant le plafond de la dette américaine ont encore accru les inquiétudes. Malgré ce contexte, certains marchés boursiers ont surpris beaucoup de monde en s’envolant, notamment le NASDAQ et le S&P 500, en précisant que sept valeurs technologiques notables ont été à l’origine de la majorité de ces gains.

En ce début de second semestre, nous nous concentrons principalement sur la lutte contre l’inflation, les banques centrales s’efforçant de ramener cette mesure à leurs objectifs de 2 %. Bien que nous ayons observé un recul relativement rapide par rapport aux chiffres du pic d’inflation atteint à la mi-2022, la croissance de l’emploi et des salaires est restée forte, ce qui ralentit les progrès, la Banque du Canada (BdC) ne prévoyant d’atteindre son objectif qu’à la mi-2025. Les taux d’intérêt pourraient ainsi rester élevés plus longtemps, les risques d’un assouplissement trop rapide étant considérés comme plus importants que les avantages potentiels.

Alors que l’économie mondiale ralentit et que les hausses de taux précédentes continueront d’être absorbées par l’économie jusqu’en 2024, nous restons généralement prudents en ce qui concerne les marchés boursiers à court terme et reconnaissons certaines occasions dans le domaine des titres à revenu fixe.

Éléments à retenir :

  • La croissance ralentit. La plupart des pays développés devraient entrer en récession, les taux d’intérêt ayant été relevés pour ralentir les dépenses et lutter contre l’inflation. La plupart des récessions devraient être légères et de courte durée, et certaines économies (dont celle du Canada) devraient connaître un atterrissage en douceur, en ramenant l’inflation aux niveaux cibles de deux pour cent sans que la croissance du PIB réel devienne négative.
  • Les marchés boursiers se sont généralement bien comportés jusqu’à présent en 2023. Dans l’ensemble, les actions se sont bien comportées, notamment les entreprises qui se concentrent sur la technologie et plus particulièrement sur l’intelligence artificielle (IA). Les indices généraux ont été plus légèrement positifs, mais ont récemment montré des signes de reprise.
  • Attendez-vous à de la volatilité. Avec le ralentissement des économies, nous pouvons encore nous attendre à des surprises négatives dans les résultats trimestriels ou les prévisions. Nous sommes prudents à court terme, mais optimistes quant aux occasions qui se présentent à nous au-delà de cet environnement de récession, tout en sachant que le chemin peut être semé d’embûches.
  • Nous privilégions une position défensive. Dans le cadre de la conservation des placements, nous privilégions les secteurs qui se sont généralement mieux comportés en période de ralentissement. Au Canada, nous envisagerions les biens de consommation de base, les services de communication et les services publics. Aux États-Unis, nous nous intéresserions aux soins de santé, aux services publics, aux biens de consommation de base et à l’immobilier.
  • L’inflation va perdurer. Au Canada, la bataille pour passer d’un taux d’environ 3 % à l’objectif de 2 % se prolongera probablement jusqu’en 2025. Cela laisse à la Banque du Canada la latitude et l’élan nécessaires pour maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps ou pour les relever davantage. Les risques d’une baisse trop rapide des taux l’emportent sur les risques d’une baisse insuffisante.
  • La hausse des taux offre des occasions pour les titres à revenu fixe. Si nous admettons que les rendements, en particulier ceux à échéances plus longues, ont atteint leur maximum, l’augmentation de la durée ou le prolongement de l’échéance des portefeuilles de titres à revenu fixe pourrait offrir des rendements attrayants et réduire les risques de réinvestissement ainsi que le potentiel de gains en capital en cas de baisse des taux à l’avenir.

 

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